Communiqué de presse du groupe Renouveau Bordeaux du 29 novembre 2023
Face à l’insécurité, Bordeaux doit cesser de perdre du temps et signer le Contrat de Sécurité Intégrée
Le Contrat de Sécurité Intégrée (CSI) entre la Ville de Bordeaux et l’État est depuis plusieurs mois sur le bureau de Pierre Hurmic, qui fut d’abord contre sa signature, puis pour, puis désormais soumise à ses conditions, se défaussant ainsi pleinement sur l’État. Le groupe d’opposition municipale Renouveau Bordeaux, présidé par Thomas Cazenave, s’inquiète du retard trop important pris à Bordeaux en matière de sécurité. Un récent classement de Challenges, place d’ailleurs Bordeaux comme 3e ville la plus touchée par la délinquance.
Pourtant, lors du premier conseil municipal de sa mandature en juillet 2020, Pierre Hurmic avait souligné « l’importance et la priorité que mérite le sujet de l’aggravation récente des problèmes d’insécurité ». Pendant l’été qui a suivi il a ainsi pu répéter à l’envi vouloir « plus de bleu dans les rues plutôt que des caméras de vidéosurveillance » en doublant le nombre de policiers municipaux d’ici la fin de son mandat.
La députée de la 2e circonscription de Bordeaux, Catherine Fabre, avait alors invité le Maire à faire participer la ville de Bordeaux à une expérimentation menée avec l’État. Cette expérimentation qu’il a immédiatement refusée, visait à donner aux Polices municipale et nationale les moyens de remplir leurs missions respectives, de mieux travailler ensemble, de se recentrer sur leurs missions essentielles avec une plus grande proximité sur le terrain.
Les groupes d’oppositions municipales ont également plusieurs fois réclamé un débat sur la sécurité au sein du conseil municipal, refusé pendant 2 ans par la majorité au motif qu’elle « ne partageait pas les mêmes valeurs » que son opposition en la matière.
Depuis 3 ans maintenant, les atermoiements de Pierre Hurmic n’ont fait qu’aggraver la situation à Bordeaux.
Recruter plus de « policiers » ? Il n’en est rien puisqu’à fin 2023 la Ville compterait 146 agents de catégorie C, soit 25 de plus qu’en 2020, nous sommes bien loin du doublement des effectifs promis. La communication municipale ne se prive d’ailleurs pas d’amalgamer volontairement les effectifs d’Agents de Surveillance de la Voie Publique (ASVP) et de policiers municipaux, du moment qu’ils sont habillés en bleu.
La signature du Contrat de Sécurité Intégrée ? Mise en suspens parce que Pierre Hurmic réclame une exception bordelaise pour la prise en charge d’une partie du coût des caméras de surveillance. Une autre façon de dire « qu’il ne serait pas le maire de la multiplication des caméras » puisque l’efficacité de la vidéosurveillance « ne lui saute pas aux yeux ».
« L’insécurité est un enjeu dans toutes les grandes villes. À Bordeaux, cela doit devenir une priorité. Nous n’avons plus le temps de rejeter la faute sur les autres. Avec l’État, ce n’est pas donnant-donnant, c’est main dans la main. » – Thomas Cazenave
Que proposons-nous depuis juillet 2020 ?
- Accepter le principe d’un continuum entre les services municipaux et ceux de l’État, l’un ou l’autre ne pouvant être seul responsable des solutions à apporter en proximité
- Installer des commissariats mixtes, regroupant Polices municipale et nationale, renforcer l’ilotage d’équipes de policiers et médiateurs au contact des habitants pour retisser le lien et apporter des réponses adaptées aux spécificités de chaque quartier
- Ne pas opposer la présence humaine et la vidéosurveillance qui se complètent, notamment pour faciliter et sécuriser le travail des agents sur le terrain, puis celui du judiciaire
Groupe Renouveau Bordeaux
Thomas Cazenave, Catherine Fabre, Anne Fahmy et Aziz Skalli