Communiqué de Renouveau Bordeaux Métropole relatif au conseil métropolitain du 6 juin 2025

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Ce Conseil de juin a été dense, marqué par des délibérations structurantes pour l’avenir de notre métropole : transition écologique, finances, aménagement du territoire, gouvernance du stade… Des choix importants ont été posés. Notre groupe s’est attaché à faire entendre une voix lucide, constructive, mais exigeante.

Compte administratif 2024 : une situation financière fragile

Nous ne partageons pas l’idée d’une stabilité budgétaire. En un an, le délai de désendettement a quasiment doublé. L’épargne brute est très faible, l’épargne nette diminue fortement, et trois milliards d’euros de crédits restent non utilisés. Un emprunt contracté en fin d’année vient gonfler artificiellement le résultat affiché. La hausse des effectifs (+3,7 %) interroge, sans que les données détaillées soient disponibles.

Nous avons aussi alerté sur le déficit structurel du budget transports (subvention d’équilibre de 48 M€) et sur le bilan de la transition écologique : hausse des dépenses défavorables à l’environnement (+13 %) et taux d’exécution très faible pour plusieurs projets phares. Le compte administratif ne reflète pas les ambitions annoncées en début de mandat.

Reprise en régie du stade : un saut dans l’inconnu

Nous avons rappelé que le contrat initial était déséquilibré, mais au bénéfice de la Métropole. L’entreprise exploitante a été placée en redressement pour cette raison. Aujourd’hui, nous reprenons en régie une activité déficitaire, sans démonstration claire de gain pour la collectivité. Les charges restent les mêmes, les effectifs aussi, et les incertitudes demeurent sur les recettes.

Nous avons demandé des explications précises sur les économies annoncées. À ce stade, nous estimons que cette décision transfère les risques vers le contribuable, sans résoudre les problèmes de fond.

Révision du PLU 3.1 : un chantier nécessaire, mais sans vision politique

Nous avons accueilli favorablement le lancement de la révision générale du PLU 3.1. Mais cette démarche arrive tardivement, en fin de mandat, sans que le cap politique n’ait été clairement défini. Nous avons défendu quatre exigences : un PLU lisible, juste, cohérent et transpartisan. Ce document ne peut pas se contenter de mises à jour techniques. Il doit permettre de débattre des priorités métropolitaines en matière de logement, mobilités, foncier, économie, cadre de vie. Nous attendons un travail ambitieux, collectif et transparent.

Plan de Résilience : un plan nécessaire, mais attention aux excès de prudence

Nous saluons la qualité et l’utilité de ce Plan de Résilience. Face au dérèglement climatique, il est indispensable de mieux anticiper les chocs, protéger les habitants et adapter nos infrastructures. Mais nous avons aussi souligné l’importance de ne pas appliquer une logique de précaution trop stricte, qui pourrait bloquer certains projets utiles et encadrés. Nous devons rester capables d’agir et d’innover, tout en renforçant notre capacité à faire face aux risques.

Budget participatif : finalement ni participatif, ni métropolitain

Nous soutenons le principe d’un budget participatif à l’échelle métropolitaine. Mais tel qu’il est mis en œuvre aujourd’hui, il reste trop fermé : réservé aux associations, lié à une feuille de route déjà définie, sans ouverture réelle à l’initiative citoyenne. Avec seulement 13 projets dans 4 communes et une participation de moins de 0,4 % des habitants, le dispositif montre ses limites.

Nous demandons une refonte complète : un budget participatif ouvert à toutes et tous, en lien avec les communes, pour renforcer la citoyenneté et l’engagement dans la durée.

Groupe Renouveau Bordeaux Métropole
Thomas Cazenave, Anne Fahmy, Fabienne Helbig et Stéphane Mari

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