Récap’ du Conseil de Bordeaux Métropole des 24 et 25 novembre 2022

Communiqué de Renouveau Bordeaux Métropole relatif au conseil métropolitain des 24 et 25 novembre 2022

Les bonnes perspectives financières de la Métropole doivent bénéficier aux communes en difficulté

Malgré la crise ou plutôt les crises que nous traversons, le rapport d’orientations budgétaires 2023 montre que la situation financière de Bordeaux Métropole est globalement saine ; à la fois au niveau de l’épargne et de l’endettement. Thomas Cazenave rappelle que la métropole est moins frappée que les communes par la crise et en particulier la crise énergétique. Compte tenu de cette situation et au regard de la situation de certaines communes de notre territoire, il interroge sur la possibilité que notre collectivité aurait de faire jouer davantage la solidarité métropolitaine au bénéfice des villes pour passer cette période.

Une politique de l’habitat qui manque encore de perspectives concrètes

Fabienne Helbig questionne sur l’opérationnalité de cette délibération qui fixe encore des obligations de moyens sans obligations de résultats. Elle a tenu à rappeler que, si nous devions développer une culture commune autour des questions de l’habitat, les habitants attendent surtout des élus qu’ils agissent.

Une stratégie de résilience agricole et alimentaire dont le déploiement concret reste incertain

Pour Anne Fahmy, si la question de l’agriculture métropolitaine et de l’alimentation est au cœur des enjeux environnementaux, elle doit se décliner en objectifs ambitieux mais néanmoins réalistes. Ainsi Anne Fahmy soulève notamment la question de la coopération avec les territoires voisins qui doit être traitée à l‘aune du millefeuille territorial et des compétences de chacune des collectivités pour rendre cette feuille de route opérationnelle.

Une stratégie de déploiement des bornes de recharge électrique qui n’est pas à la hauteur

Une stratégie qui arrive enfin, mais dont les modélisations ne reflètent pas la réalité des usages ni la rapidité de la transition qui arrivent. Stéphane Mari explique qu’une vingtaine de bornes par an sur la totalité du territoire métropolitain est très insuffisant et aggravera structurellement notre retard. De plus, les élus s’interrogent sur le maillage territorial discriminant de ces bornes de recharge : les communes qui bénéficient le moins d’offres de transports en commun seront les moins dotées.

Des actions pour le quotidien des habitants qui tardent à aboutir

Le rapport de transition écologique et social présenté lors de conseil, fait état d’une Métropole qui n’est pas au rendez-vous de la transition écologique. Nous constatons toujours peu de nouvelles pistes cyclables en voies propres, des trottoirs toujours aussi encombrés et en mauvais état, des transports saturés, des modifications à la marge du PLU. Sur la question des déchets aussi, le pilotage est déficient. La production des déchets depuis 2020 ne diminue pas, elle augmente. Et comment croire à l’ambition en matière de réemploi et de valorisation des déchets quand le plan déchets qui a été voté, laisse en suspens la question des bio-déchets ? L’autre point noir reste le peu d’utilisation des crédits alloués à la rénovation énergétique des logements dont les habitants ne se saisissent pas faute d’en connaître l’existence.