Pacte de gouvernance métropolitain : un débat confisqué

Les élus progressistes de la Métropole appellent Alain Anziani, Président de Bordeaux Métropole, à tenir son engagement : présenter son projet de mandature pour la métropole de Bordeaux et le soumettre au débat puis au vote

Les élections 2020 se sont inscrites dans un contexte de long déclin de la mobilisation des électeurs vers les urnes. Les prochaines sont particulièrement attendues. Cette défiance, toute comme la montée des populismes, méritent des engagements clairs des élus nationaux comme locaux.

C’est la voie que nous avons choisie, nous, élus locaux progressistes, en proposant dans nos communes des projets politiques porteurs d’espoir pour nos territoires. Les urgences sociale, économique et écologique nécessitent plus que jamais de renouer la confiance avec les citoyens.

L’avenir de nos communes est intrinsèquement lié, aujourd’hui, à celui de la métropole. Les déplacements, les transports collectifs, l’urbanisme, le logement, les déchets ou encore l’emploi sont autant de thèmes qui doivent être portés à l’échelle d’un projet métropolitain. Or les citoyens n’ont pas pu le consulter et encore moins se prononcer sur ce texte.

Cette situation démontre qu’il nous faudra ouvrir le débat sur le suffrage universel direct des élus métropolitains. D’ici là il faut soumettre le projet de territoire de la métropole, préparé dans l’entre soi de quelques élus, à l’ensemble des élus municipaux et métropolitains. Cela permettait de répondre à ce vide démocratique majeur.

Nous avions une occasion unique de le faire lors de l’examen du pacte de gouvernance puisqu’il devait être soumis, pour avis, à nos communes et s’accompagner d’un débat puis d’un vote en conseil métropolitain. Le 25 septembre dernier, Alain Anziani avait ainsi pris l’engagement de faire du projet de mandature le cœur de ce nouveau pacte. Il reconnaissait alors que « ce projet écrit à quelques-uns » devait être débattu et soumis au vote.

Aujourd’hui il n’en est rien : le projet de mandature a disparu. Il ne figure plus dans le pacte de gouvernance et prive l’ensemble des élus de la métropole de ce qui aurait pu et dû être un grand moment démocratique à l’échelle de notre territoire.

Ce revirement, sans justification ni explication, est incompréhensible. Que s’est-il donc passé ? Le président de la métropole a-t-il changé d’avis ? Est-ce sa décision ou bien celle des formations politiques qui l’accompagnent ?

Nous ne sommes pas de ceux qui pensent que l’on peut, en catimini, renoncer à un engagement aussi fort. Le sujet est trop important. Il en va du bon fonctionnement de notre démocratie locale, il en va de la crédibilité de la parole donnée.

C’est pourquoi nous demandons solennellement au Président Alain Anziani de respecter sa parole et de permettre à chaque conseil municipal ainsi qu’au conseil de la métropole bordelaise de débattre et voter le projet politique qui engagera notre avenir pour les six prochaines années.

Les élus signataires progressistes des communes de la Métropole de Bordeaux

Caroline Benard-Dende (Pessac)  –  Nathalie Brunet (Pessac)  –  Franck Cavallier (Saint Aubin de Médoc)  –  Thomas Cazenave (Bordeaux)  –  Christian Chareyre (Pessac)  –  Michelle Cornet (Carbon-Blanc)  –  Charles Elegbede (Saint-Aubin-du-Médoc)  –  Catherine Fabre (Bordeaux)  –  Anne Fahmy (Bordeaux)  –  Jean-Marc Farthouat (Parempuyre)  –  Guillaume Fisher (Carbon-Blanc)  –  Maria Iacob Garibal (Mérignac)  –  Yohann Giacometti (Carbon-Blanc)  –  Charley Giron (Talence)  –  Jean-Paul Grasset (Carbon-Blanc)  –  Fabienne Helbig (Talence)  –  Serge Hélaudais ( Saint-Médard-en-Jalles)  –  Jean-Jacques Hermence (Le Bouscat)  –  Nadine Sanguinet-Jimenez (Eysines)  –  Valerie Kociemba (Le Taillan Médoc)  –  Jean-François Larose (Talence)  –  Eric Leroy (Lormont)  –  Stéphane Mari (Pessac)  –  Didier Pauly (Le Bouscat)  –  Emmanuelle Plougoulm (Blanquefort)  –  Cynthia Piquet (Carbon-Blanc)  –  Damien Rousseau (Le Bouscat)  –  Jeoffrey Ruiz (Lormont)  –  Aziz Skalli (Bordeaux)  –  Bruno Sorin (Mérignac)  –  Alain Turby (Carbon-Blanc)  –  Louis-Maxime Viala (Eysines)