Communiqué de presse du groupe Renouveau Bordeaux du 17 février 2023
Le groupe Renouveau Bordeaux s’oppose à la hausse de la fiscalité bordelaise comme unique levier budgétaire pour Bordeaux et dénonce un « coup de massue » pour les Bordelais.
En décidant d’augmenter la taxe foncière comme seul levier budgétaire, la majorité fait le choix de ne pas remettre en question son projet municipal, « quoi qu’il en coûte » pour les Bordelais. Pourtant il y a 2 urgences auxquelles Bordeaux doit faire face désormais :
- La santé financière de ses habitants et de ses commerces, déjà impactés par la crise énergétique, l’inflation et par la hausse des tarifs des services municipaux votée en 2022 et indexés sur l’inflation
- La rénovation thermique de ses bâtiments municipaux, les plus énergivores en premier lieu
Au lieu de cela, Pierre Hurmic fait le choix d’une hausse pérenne de la fiscalité, pour répondre à des besoins conjoncturels, liés aux crises que nous connaissons. En outre « l’effort d’investissement sans précédent » annoncé ne couvre pas les effets de l’inflation sur le PPI 2022-2026, ce sont donc finalement moins d’investissements que prévus pour notre ville et aucun nouvel investissement utile permettant de répondre à « l’urgence climatique » qu’il a décrétée. L’urgence climatique cède sa place à l’urgence fiscale à Bordeaux, même après les « bonnes nouvelles » budgétaires de l’année passée qui voyait 11 M€ de recettes fiscales supplémentaires.
Ainsi, les efforts successifs de l’État pour rendre du pouvoir d’achat aux Français ne profiteront pas aux Bordelais : ce que l’État leur a donné, Pierre Hurmic leur reprend. Pis, c’est un véritable « coup de massue » fiscal, cette augmentation venant décupler la hausse structurelle de 7,1% des valeurs locatives servant de base au calcul de la taxe foncière. Les 32% de ménages bordelais propriétaires de leur logement, soit 37% des Bordelais (chiffre INSEE 2019), verront leur taxe foncière augmenter de plus de 10%.
Nous regrettons qu’en l’absence d’échanges et de débats préalables, aucune piste n’ait pu être explorée avec toutes les composantes de notre conseil municipal : réorientation des investissements pour les opérations « rentables » financièrement, réduction de nos coûts de fonctionnement, appel à la solidarité métropolitaine pour nos investissements, notamment ceux concernant nos établissements d’intérêt métropolitain, …
D’autres grandes villes ont fait des choix politiques et budgétaires à la hauteur de la situation et des enjeux de transition, il n’y a que Pierre Hurmic qui ne change pas d’avis.
Groupe Renouveau Bordeaux
Thomas Cazenave, Catherine Fabre, Anne Fahmy et Aziz Skalli