Au printemps dernier, le dossier des Lignes à Grande Vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse/Bordeaux-Dax a franchi une nouvelle étape après la levée des derniers freins judiciaires et financiers ; l’Etat ayant en effet abondé à hauteur de 4,1 milliards d’euros en faveur du projet.
Aujourd’hui, en plein débat sur les mobilités à Bordeaux et à la Métropole, ces deux lignes constituent un enjeu primordial pour notre territoire. Ce projet, ayant pour objectifs le renforcement et l’augmentation des aménagements ferroviaires dans le Sud-ouest, concerne aussi bien les trajets de longue distance que les transports du quotidien.
Il est en effet important de souligner que ce projet s’inscrit en complément des investissements prévus pour l’entretien des lignes ferroviaires du quotidien et ne les remet pas en question. L’Etat ayant contractualisé avec la Région Nouvelle-Aquitaine pour la rénovation des petites lignes pour 1,5 milliards d’euros, il existe donc aussi bien des financements pour la LGV que pour les lignes ferroviaires « classiques ».
Il est indispensable que Bordeaux et sa métropole prennent toute leur part dans ce projet et le soutiennent sans dissonance pour de nombreuses raisons.
Parce que ces lignes sont des vecteurs de développement économique, touristique et industriel pour Bordeaux et ses alentours en misant sur la synergie de deux grandes régions que sont la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie.
Parce qu’avec la réalisation de nouveaux aménagements, ces lignes permettront de désaturer les transports dans notre agglomération en développant le TER et le fret ferroviaire, qui est une réponse concrète à l’urgence de la congestion et de la pollution sur notre territoire. Le trafic sur l’axe Nord-Sud, avec la traversée de 10 000 camions par jour sur nos routes pour rejoindre l’Espagne, pose en effet un problème d’embouteillage au quotidien et participe incontestablement au niveau très élevé de pollution atmosphérique de notre territoire ; le sud de Bordeaux étant la zone la plus polluée de la région Nouvelle-Aquitaine.
Parce que la création de ces nouveaux aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux permettra d’accélérer la mise en place du RER métropolitain, une véritable nécessité pour notre ville et les territoires voisins.
Enfin, parce que ces lignes sont importantes pour le développement de Bordeaux, l’aménagement du territoire et le lien entre les métropoles de la région sud-ouest.
Aujourd’hui, Pierre Hurmic, maire de Bordeaux s’oppose à la création de ces deux lignes à grande vitesse alors que la ville devrait soutenir ce dossier porté par notre région. Après avoir tenté d’empêcher le déploiement de la 5G, de décréter un moratoire sur la construction en pleine crise du logement, de remettre en cause notre attractivité économique, cette nouvelle opposition à un projet majeur pour notre territoire s’inscrit dans un repli auquel nous ne pouvons nous résoudre.
Les élus de Renouveau Bordeaux
Thomas Cazenave, Catherine Fabre, Anne Fahmy et Aziz Skalli