Communiqué de presse du groupe Renouveau Bordeaux du 4 avril 2024
Dans son entretien au journal Le Monde du 4 avril 2024, Pierre Hurmic, tout en prétextant « faire de la sécurité une priorité », fantasme sur la prétendue responsabilité de Thomas Cazenave, ministre des Comptes publics et conseiller municipal et métropolitain de Bordeaux, pour tenter vainement de justifier le retard pris pour la signature du Contrat de Sécurité Intégrée (CSI) entre l’État et la ville de Bordeaux.
Ce n’est pas la première fois que Pierre Hurmic tente de masquer son inaction et de rattraper le temps perdu, en rejetant ses propres responsabilités sur les autres, et en l’occurrence sur son principal opposant à la mairie de Bordeaux, Thomas Cazenave.
En septembre 2020, Pierre Hurmic veut « plus de bleus dans les rues, plutôt que des caméras de vidéosurveillance » dont « l’efficacité [de la vidéosurveillance] ne [lui] saute pas aux yeux » et annonce vouloir doubler les effectifs de la Police municipale.
En novembre 2020, Catherine Fabre conseillère municipale de Bordeaux et alors députée de Bordeaux, invitait Pierre Hurmic à engager la signature d’un CSI, ce qu’il a alors rejeté.
Depuis l’élection de Pierre Hurmic en 2020, l’insécurité a explosé à Bordeaux, +15% de violences envers les personnes en 2022, +12% en 2023, Bordeaux est reléguée en 2024 dans le Top 10 des villes de plus de 50 000 habitants les moins sûres en France. Dans le même temps, seuls 25 policiers municipaux supplémentaires ont été déployés dans les rues de Bordeaux entre 2020 et 2024 (contrairement aux « 10 créations de poste par an » annoncées par Pierre Hurmic dans son entretien au Monde) alors que l’État a déployé pour sa part 140 policiers nationaux supplémentaires.
Pourquoi Pierre Hurmic ne signe pas le CSI ? Pierre Hurmic le dit lui-même dans son entretien au Monde : il estime que ces 140 policiers nationaux ne seraient pas suffisants et l’État devrait faire une exception pour Bordeaux, en doublant son financement des caméras de vidéo-surveillance.
Le CSI est victime des exigences injustifiées de Pierre Hurmic, qui fait porter la responsabilité de la sécurité sur la seule Police Nationale et qui n’accepte la vidéo-surveillance qu’à condition de ne pas la financer.
« Depuis trois ans, l’insécurité progresse à Bordeaux et Pierre Hurmic procrastine. Manque de moyens et manque de vision : Bordeaux est dos au mur. Comme dans tous les domaines, notre ville a plus que jamais besoin d’une vraie ambition en matière de sécurité » – Thomas Cazenave
En matière de sécurité, Bordeaux mérite mieux que les atermoiements de Pierre Hurmic et la réponse nécessaire dépasse de très loin le seul sujet d’un contrat entre l’État et la municipalité.
Les Bordelais n’attendent pas seulement un CSI mais des actions fortes pour lutter contre l’insécurité et retrouver la qualité de vie qu’ils sont en droit d’attendre à Bordeaux. Ils méritent un vrai projet ambitieux et cohérent :
- Doubler les effectifs de la Police municipale
- Faciliter les recrutements par une plus grande attractivité du métier (généralisation des brigades cynophiles, vidéoprotection renforcée, primes et indemnités, logement, avantages en nature, etc.)
- Doubler le nombre de caméras de vidéo-surveillance dans les rues
- Lutter contre toutes les incivilités, à commencer par la propreté et les conflits d’usage en matière de mobilité, systématiser les verbalisations
- Mettre fin à l’extinction de l’éclairage public la nuit et accélérer le déploiement des candélabres LED et détecteurs de présence
- Systématiser et maintenir dans le temps les actions coordonnées avec l’État pour éradiquer les zones de non-droit en proie avec le trafic de stupéfiants et la toxicomanie (rue Gintrac, quartier Saint-Paul, etc.)
- Mettre en place des marches exploratoires régulières pour identifier les rues, les places, les quartiers où l’insécurité doit être éradiquée
- D’une manière générale, cesser d’opposer systématiquement la Ville à l’État en matière de sécurité.
Face à une insécurité qui progresse, Bordeaux est victime de l’inaction de Pierre Hurmic qui dispose pourtant des pouvoirs de police pour assurer « le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques ».
Groupe Renouveau Bordeaux
Thomas Cazenave, Catherine Fabre, Anne Fahmy et Aziz Skalli