Communiqué de presse du groupe Renouveau Bordeaux

Orientations de la politique municipale en matière d’urbanisme, d’habitat et de logement

A l’occasion de la présentation de la politique du logement de l’équipe municipale, Thomas Cazenave soulève de nombreuses interrogations et inquiétudes, notamment sur un point majeur : la place des familles et des classes moyennes à Bordeaux.

« La dynamique d’éviction progressive des plus jeunes, des familles, de celles et ceux qui font vivre la ville, enseignants, artisans et commerçants, soignants à cause de la flambée des prix de l’immobilier n’est ni soutenable, ni souhaitable, ce n’est pas l’idée que nous nous faisons de l’avenir de Bordeaux. »

Pour le président du groupe Renouveau Bordeaux, c’est le vrai point faible du projet de Pierre Hurmic.

« Vous dressez bien le constat d’une ville inaccessible mais au-delà des mots, nous ne voyons pas comment vous allez répondre concrètement à l’enjeu de l’accessibilité de la ville. Vous en restez aux déclarations, des bonnes intentions, voire sur le sujet du logement social, de la fausse promesse. »

Il argumente sa position par deux exemples clairs et précis :

  • Le budget 2021. Thomas Cazenave rappelle que la régulation est une question d’équilibre économique des opérations et dénonce l’absence de budget supplémentaire à destination du logement social dont 70% des bordelais y sont éligibles, représentant un vrai levier à destination notamment des classes moyennes.

« Je ne vois pas comment vous allez rattraper le retard par rapport à la loi SRU et l’obligation d’atteindre 25% de logements sociaux. Pour les tenir, il faudrait livrer chaque année près de 2 500 logements sociaux de plus or c’est précisément l’objectif de construction que vous vous êtes fixés. Donc sauf à faire 90 ou 100% des opérations et renoncer aux objectifs de mixité, vous ne respecterez pas les objectifs de la loi SRU, c’est arithmétique. Il faut d’autres outils. »

  • La maitrise foncière. Pour Thomas Cazenave, « le nerf de la guerre, c’est l’acquisition des terrains, travailler sur l’existant » cependant il souligne que ni dans le budget de la ville, ni dans celui de la métropole, « nous ne voyons d’investissement massif et volontariste de la puissance publique pour maitriser le foncier et changer les règles du jeu, notamment les prix de sortie et le développement de plus de logements abordables. »

La situation du Crédit municipal de Bordeaux

À la suite des révélations sur le crédit municipal de Bordeaux et l’ouverture d’une enquête des autorités bancaires en novembre 2019, le groupe Renouveau Bordeaux à travers la voix d’Aziz Skalli déplore que depuis aucune information sur la situation actuelle de l’établissement n’ait été présentée dans l’enceinte du conseil municipal.

Après un courrier resté sans réponse, Aziz Skalli exprime la vive inquiétude du groupe quant aux pertes considérables du crédit municipal dont le capital est détenu à 100% par la ville de Bordeaux.

Il demande à connaître la position actuelle du crédit municipal de Bordeaux, aussi bien sur les comptes et les éléments d’exposition en termes de risques financiers, les éventuels retours de l’autorité bancaire de tutelle et les différentes enquêtes administratives et judiciaires qui ont été diligentées depuis 2019.

Aziz Skalli demande à Pierre Hurmic, en tant que Maire de Bordeaux et Président du Conseil d’orientation et de surveillance qu’un audit soit diligenté sur le Crédit municipal de Bordeaux afin d’éclaircir cette situation opaque. En effet, l’élu du groupe Renouveau Bordeaux alerte sur cette situation anormale puisqu’en effet le budget attribué au CCAS compense en partie les pertes du crédit municipal, à hauteur d’un montant entre 700 k€ et 1 M€ en deux ans.

Mesures de déconfinement

Pour accompagner au mieux la reprise de l’activité des bars/débits de boissons et restaurants, les élus de Renouveau Bordeaux ont rappelé qu’il était indispensable de renouveler comme annoncé par Pierre Hurmic, la gratuité et l’extension des droits de terrasse.

Aussi, afin de soutenir l’activité des établissements qui ne disposent d’aucune terrasse ou aucun espace aux abords de l’établissement et qui ne vont donc faire aucune demande, le groupe Renouveau Bordeaux demande que la ville prenne l’initiative d’aménagements provisoires de son espace public pouvant aller jusqu’à la fermeture de certaines rues (par exemple l’instauration de rues piétonnes éphémères) afin de favoriser la reprise d’activités du plus grand nombre dans des conditions optimales.

Pour préserver une coexistence apaisée entre ces espaces éphémères et la tranquillité publique, les élus insistent sur la nécessité d’un encadrement avec des horaires aménagés qui pourraient être fixés de 18h à 22h.

Groupe Renouveau Bordeaux

Thomas Cazenave, Catherine Fabre, Anne Fahmy et Aziz Skalli

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