Trois mois après l’élection, où en sommes-nous de l’état d’urgence climatique ?

Trois mois après l’élection du nouveau maire de Bordeaux et notre demande d’une feuille de route précise, nous avons enfin les premières mesures de Pierre Hurmic.

Au-delà de l’écart significatif existant entre les engagements de campagne et les actes concrets annoncés par ce dernier dans de nombreux domaines, une question se pose : où en sommes-nous en matière de transition écologique ?

Nous avions en effet demandé au maire lors du dernier conseil municipal ce qu’il envisageait de faire de manière rapide pour répondre à l’état d’urgence climatique qu’il avait lui-même décrété à la suite de son élection.

Force est de constater que nous sommes très loin du compte et bien en dessous des attentes sur le sujet.

Le plan de végétalisation annoncé, que nous encourageons et soutenons,  ne peut être le seul moteur indispensable de la transition écologique de notre ville. Nous devons penser ce sujet globalement et bien au-delà de la seule question de la place de nature dans la ville  en abordant également les questions de la qualité de l’air, de l’eau ou de l’alimentation notamment. Nous avons besoin de mesures ambitieuses.

À cet égard, nous pensons que l’acte fort qui aurait dû être posé en ce début de mandat est celui de la qualité de l’air dans nos rues en ouvrant le débat des conditions d’accès de la ville de Bordeaux aux véhicules en fonction de leur caractère polluant ou non, à l’image des initiatives prises aujourd’hui dans un grand nombre d’agglomérations françaises et européennes.

L’alimentation doit être mise au cœur de la transition écologique. Quelles sont les mesures envisagées qui permettront de porter à 75% la part de l’alimentation bio et locale dans les restaurations collectives publiques ?

Nous devons également réduire drastiquement la production de déchets et commencer par le tri et la collecte des biodéchets auprès des particuliers et des professionnels comme cela est le cas dans de nombreuses villes.

Il est enfin nécessaire également de développer des partenariats avec nos territoires voisins pour proposer une énergie renouvelable et locale, ainsi qu’une alimentation locale de qualité dans la ville par la création de davantage de marchés.

Autant de sujets qui auraient pu dessiner un nouvel horizon pour notre ville.

Après cette occasion manquée, il y a urgence à agir.

Groupe Renouveau Bordeaux

Thomas CAZENAVE, Catherine FABRE, Anne FAHMY et Aziz SKALLI