Communiqué de presse du groupe Renouveau Bordeaux du 30 janvier 2024

Renouveau Bordeaux dénonce une atteinte à la démocratie municipale par Pierre Hurmic et ouvre la voie d’un recours à l’amiable puis juridique le cas échéant

Depuis 3 ans, les abus de pouvoirs de Pierre Hurmic pour ignorer son opposition

Pierre Hurmic n’a pas été élu par la majorité des Bordelais, ayant obtenu seulement 46% des voix exprimées au second tour de l’élection municipale de 2020. Pour autant, le fait majoritaire prévu par ce scrutin lui octroie 48 sièges au sein du conseil municipal lorsque son opposition en obtient 17.

La responsabilité politique et l’exigence morale obligent « le maire de tous les Bordelais » à travailler avec son opposition, celle-là même qui représente la majorité des suffrages qui ont été exprimés en 2020. C’était d’ailleurs un de ses engagements de campagne, que de « reconnaître le rôle de l’opposition ».

Une opposition qui porte la responsabilité de contrôler, débattre, proposer et représenter la voix des Bordelais, notamment ceux qui ne partagent pas la politique menée par la majorité municipale.

Depuis 3 ans, les élus du groupe Renouveau Bordeaux, présidé par Thomas Cazenave, déplorent les pratiques de Pierre Hurmic qui ne leur permettent pas d’assurer leur mission, toujours voulue constructive : leurs courriers, leurs questions, leurs propositions, leurs doutes, leurs mandats comme représentants des Bordelais, sont systématiquement ignorés, invisibilisés, par le maire de Bordeaux.

La campagne « Bordeaux, la ville qui change la vie » : une ligne rouge est franchie

En septembre 2023, Pierre Hurmic opère une rupture dans sa pratique politique, mettant définitivement de côté ses exigences morale, légale, éthique.

Il fait discrètement préparer son bilan à mi-mandat et organise sa large distribution, aux frais des Bordelais, à l’occasion de la campagne de communication municipale « Bordeaux, la ville qui change la vie », sans donner la parole à son opposition, alors que la loi et le règlement intérieur de son conseil municipal l’y obligent.

En l’espèce, ce bilan idéalisé n’est autre qu’un tract militant, payé par le contribuable bordelais, labellisé par le logo de la Ville de Bordeaux : « des rues plus propres », « des voies cyclables sécurisées dans toute la ville », « la plantation massive d’arbres dans la ville », etc.

En octobre 2023, la première adjointe au Maire assure au conseil municipal que ce bilan est distribué avec le Bordeaux Mag qui comporte bien la tribune d’expression libre des oppositions.

Pourtant et quelques jours plus tôt, ce tract était distribué indépendamment du Bordeaux Mag par des élus et des militants écologistes, lors d’un forum EELV dans l’espace public. Il a ensuite été déposé çà et là, toujours indépendamment du Bordeaux Mag, dans les bâtiments municipaux, à l’accueil des conseils de quartier et plus récemment sur les sièges de la presse lors des vœux du Maire.

Renouveau Bordeaux ouvre la voie d’un recours à l’amiable avec le maire de Bordeaux

Loin d’être procéduriers, mais excédés par ces pratiques, les élus du groupe Renouveau Bordeaux ont adressé un courrier à Pierre Hurmic pour qu’il reconnaisse ce manquement à la loi et répare le préjudice causé à son opposition par une indemnité symbolique de 1€, pour ne pas peser encore davantage sur l’argent des contribuables bordelais.

Le cas échéant, les élus Renouveau Bordeaux saisiront le juge administratif pour faire condamner le maire de Bordeaux pour ses manquements au Code général des collectivités territoriales.

Groupe Renouveau Bordeaux
Thomas Cazenave, Catherine Fabre, Anne Fahmy et Aziz Skalli