Communiqué de presse du groupe Renouveau Bordeaux du 7 décembre 2022

Le plan d’extinction de l’éclairage public, présenté par la Mairie à quelques Bordelais lors des dernières réunions de quartier, est un revirement brutal et non concerté de la politique de l’éclairage urbain, qui va à l’encontre de ce qui avait été présenté au conseil municipal de février dernier. L’absence totale de concertation et la précipitation dans la mise en œuvre de ce plan nous privent de solutions alternatives qui auraient permis de plus grandes économies d’énergie et d’améliorer la sécurité des Bordelais.

Lors de la présentation du plan « Bordeaux nuit étoilée » au conseil municipal du 8 février dernier, l’Adjoint au maire, Laurent Guillemin, avait assuré en réponse à notre question : « Non, il n’y aura pas d’extinction subie. L’extinction subie, c’est donc le fait d’éteindre et de ne pas demander l’avis. Ensuite, ce sera une extinction partielle, c’est-à-dire quand bien même il y aura des détecteurs, on ne fera pas de l’extinction totale. […] à partir du moment où vous sollicitez le besoin, il y aura un éclairage. ». Nous avions alors pleinement souscrit à ce plan qui répondait aux objectifs de sobriété énergétiques, de respect du vivant et de sécurité des Bordelais.

« Lors des dernières réunions de quartier, comme les quelques Bordelais y assistant, nous avons découvert un nouveau plan de gestion de l’éclairage public prévoyant l’extinction totale des lampadaires de 1h à 5h du matin, à compter du 2 janvier 2023, à savoir dans 3 semaines, à la sortie de vacances. Seul l’hypercentre de Bordeaux et les principaux axes de transports en commun resteraient éclairés. »

Au regard des craintes, concernant la sécurité et son ressenti, systématiquement soulevées lors des réunions de quartier, nous regrettons que la Mairie n’ait pas fait le choix de la progressivité ou d’une expérimentation partielle avant de généraliser ce plan. Nous regrettons également l’absence d’une concertation qui aurait permis de faire émerger des alternatives comme une extinction différenciée entre semaine et weekend, ou entre lieux de vie, ou encore d’aménagements pour garantir la sécurité de nos concitoyens, en particulier des travailleurs devant se déplacer la nuit, des jeunes et des femmes, principales victimes de l’insécurité et qui pourraient demain renoncer à sortir la nuit.

En outre, la rapidité de mise en œuvre de ce plan est incompatible avec la vérification, rue par rue, que celles-ci, une fois plongées dans le noir, répondent bien aux exigences de sécurité pour les piétons et les cyclistes notamment.

Nous estimons que la priorité doit être donnée à l’accélération du déploiement des éclairages LED, avec variations et/ou à détecteur de mouvements. Dans l’attente de leur généralisation à toute la ville, ils vont devoir être éteints au même titre que les lampadaires classiques, ce qui est un non-sens alors qu’ils sont moins énergivores qu’une extinction totale et offrent une luminosité minimale la nuit.

Nous demandons à Pierre Hurmic de reconsidérer les modalités de déploiement de ce plan, pour la sécurité des Bordelais.

Groupe Renouveau Bordeaux
Thomas Cazenave, Catherine Fabre, Anne Fahmy et Aziz Skalli