Communiqué de presse de Renouveau Bordeaux Métropole relatif à la présentation du projet de mandature lors du Conseil de Bordeaux Métropole du 25 juin 2021
Exécution du projet de mandature de Bordeaux Métropole : il est temps de passer à l’acte.
Avec la présentation de ce rapport, le groupe Renouveau Bordeaux Métropole regrette que la Métropole demeure « un trou noir démocratique » car la majorité, contrairement à ses engagements, acte ainsi son refus de présenter et de débattre du projet de mandature et se contente de présenter un compte-rendu annuel.
Ce projet de mandature, préparé entre quelques élus en juillet 2020, n’a jamais été débattu et voté au sein du conseil métropolitain, ni soumis au vote dans les conseils municipaux de notre Métropole, malgré nos relances successives. Les élus progressistes de la Métropole avaient d’ailleurs cosigné une tribune pour interpeller le Président de la Métropole Alain Anziani sur ce déni de démocratie, qui après en avoir accepté d’en débattre, y a finalement renoncé.
Alors que l’abstention progresse dramatiquement à l’occasion de toutes les échéances électorales, il est de notre devoir de retisser le lien entre les citoyens et la Métropole, mais aussi de prendre nos responsabilités en travaillant sur l’organisation territoriale et le millefeuille administratif. Il faut cesser de tout attendre de l’Etat dans ce domaine-là et prendre l’initiative.
La fin de la cogestion était pourtant l’occasion de bâtir une nouvelle gouvernance autour d’un grand projet de territoire, en plaçant l’intérêt métropolitain au cœur des débats ; il n’en a rien été. La nouvelle gouvernance repose à l’identique sur un système de cogestion, mais réduit à trois formations politiques et sans cohérence. Pour preuve, le premier groupe d’opposition, le groupe communiste, fait partie de l’Exécutif métropolitain, alors que les autres formations politiques, qui accompagnent les délibérations sur des sujets fondamentaux, sont exclues de la gouvernance pour des raisons uniquement partisanes et sans cohérence sur le fond.
Conséquence de cette gouvernance bancale, force est de constater, qu’à ce jour, peu de décisions structurantes dessinant un véritable nouveau projet métropolitain ont été prises alors qu’il y a urgence à agir.
En particulier en matière des mobilités, dont la situation se dégrade chaque jour davantage pour nos habitants. La question de la rocade, point noir de la congestion, est toujours à l’arrêt. Et le RER métropolitain, dont les échéances sont sans cesse repoussées voit, études après études, ses ambitions revues à la baisse. La majorité avait en effet toutes les cartes en main pour agir dès cette première année de mandature pour des solutions structurantes afin de faciliter le quotidien de nos concitoyens. Nous ne connaitrons pas avant l’automne cette feuille de route.
De la même façon, nous devons impulser un nouvel élan économique à notre territoire. Cette nouvelle stratégie économique est toujours en cours de réflexion, plus d’un an après, alors que la Métropole se doit d’accompagner le plan de relance aujourd’hui mise en œuvre pour sauver nos entreprises et nos emplois. Dans le champ économique, nous saluons toutefois la décision d’Alain Anziani de défendre, contre les écologistes, le soutien à la filière aéronautique.
Enfin sur la question cruciale du logement, des incertitudes demeurent, en particulier sur la capacité de notre territoire de répondre aux difficultés croissantes de nos concitoyens pour se loger. Pour preuve, nous n’atteindrons pas d’ici 2026, l’objectif de 25% de logements sociaux dans notre Métropole.
Aussi, en cette fin de première année de mandature les élus de Renouveau Bordeaux Métropole appellent Alain Anziani à agir désormais rapidement ; il n’y a plus de temps à perdre.
Groupe Renouveau Bordeaux Métropole
Thomas Cazenave, Anne Fahmy, Fabienne Helbig et Stéphane Mari